La 5G arrive ! Le 21 février 2019, l’opérateur Sunrise annonçait la mise en place de la première antenne à Zurich et les opérateurs suisses de téléphonie mobile ont déboursé 380 millions pour pouvoir exploiter cette nouvelle technologie. Mais le déploiement de la 5G nécessite la pose de milliers de nouvelles antennes dans tout le pays. Les enquêtes publiques pour ces antennes vont commencer et Vevey n’y échappera certainement pas.
Pourtant, et à juste titre, la 5G inquiète. Une pétition en ligne a déjà récolté plus de 40’OOO signatures en Suisse pour demander l’arrêt du déploiement de la 5G.
170 scientifiques issus de 37 pays, dont deux Suisses, un médecin zurichois et le docteur en biologie vaudois Daniel Favre, ont signé un appel demandant à l’ONU d’agir pour stopper immédiatement le déploiement de la 5G pour des raisons sanitaires. En effet, la 5G entraînera une augmentation considérable de l’exposition au rayonnement de radiofréquences, qui s’ajoutera au rayonnement induit par les réseaux de télécommunications (2G, 3G et 4G), déjà en place. Sans parler des suspicions liées à l’espionnage industriel, une pratique facilitée par la technologie 5G.
À l’heure où un nombre croissant de personnes développe une hyper-sensibilité aux ondes électromagnétiques, les risques sanitaires liés au déploiement de la 5G doivent être pris très au sérieux. La réalité des symptômes et des souffrances sont reconnues tant par l’OMS, que par l’Agence nationale française de sécurité sanitaire ; cette technologie est décrite comme « possiblement cancérigène » par l’OMS. L’Académie européenne de médecine environnementale et l’Assemblée parlementaire européenne ont exprimé leur questionnement quant aux effets biologiques potentiels plus ou moins nocifs sur l’organisme humain, tes plantes et les animaux. En Suisse, La Fédération des médecins suisses (FMH) s’oppose également à la demande des opérateurs d’augmenter la puissance des antennes relais dans notre pays.
D’ailleurs, le conseil fédéral a chargé l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) de créer un groupe de travail afin d’étudier les dangers de la 5G et de rédiger un rapport avec des recommandations sur cette question. Or sans attendre les conclusions de ce rapport, l’Office fédéral des télécommunications (OFCOM) a vendu tes concessions nécessaires aux opérateurs, qui vont commencer à installer tes premières antennes. Cette manière de procéder est totalement irresponsable.
Cependant, l’existence d’une infrastructure comme un téléréseau, et particulièrement un réseau de fibre optique, est parfois présentée comme permettant une complémentarité technologique entre réseciu hertzien et réseau physique. Si les experts peuvent confirmer l’efficacité de cette complémentarité, l’équipement des communes en fibre optique devrait permettre de minimiser le déploiement d’antennes 5G.
Le bien-être de la population doit l’emporter sur toute considération économique, et tant que nous n’aurons pas exclu tout risque pour la santé et l’environnement en lien avec la 5G, c’est le principe de précaution qui doit s’imposer. Il est primordial que la municipalité prenne toutes les dispositions possibles et nécessaires pour protéger la population.
Questions à la municipalité :
- Est-ce que des mises à l’enquête sur la commune de Vevey ont déjà été déposées pour l’installation d’antenne spécifique à la 5G ? Si oui, combien et où ?
- Si non, quand seront soumises à enquête publique les premières antennes 5G ?
- La municipalité a-t-elle prévu de s’opposer à toute demande d’installation de nouvelles antennes 5G en attendant la publication du rapport de l’OFEV ?
- On sait que dans certaines villes les valeurs limites de rayonnement (fixées dans l’ORNI) sont actuellement déjà atteintes : quelle est la situation à Vevey ?
- La municipalité va-t-elle soutenir le moratoire sur l’installation de ces antennes lancé par les Verts vaudois ?
- La municipalité envisage-t-elle d’analyser en détail les flux électromagnétiques sur le territoire communal et de définir des zones urbaines particulièrement sensibles tels que les environs des écoles, crèches et place de jeux ?
- Le cas échéant, la municipalité est-elle prête à émettre des souhaits quant à remplacement des nouvelles antennes afin de prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter leur installation près des lieux définis comme sensibles?
- La Municipalité prévoit-elle de faire de la prévention active afin d’éviter une exposition excessive et prolongée aux RNI (rayonnement non ionisant) (utilisation appropriée d’outils connectés, mode avion durant la nuit, câblage des appareils chez soi,…) ?
- Quel est l’état actuel du réseau de fibre optique dans la commune ? Ce dernier lui permet-elle d’exiger la limitation du nombre des antennes à déployer sur le territoire communal ?
- Enfin, la Commune prévoit-elle des mesures, en particulier dans les zones considérées comme sensibles, pour vérifier te respect futur des limites d’émissions des rayonnements électromagnétiques tels que définies au niveau fédéral ?
Pour le Parti socialiste veveysan: Serge Ansermet
Pour les Verts de Vevey: Antoine Dormond
Pour le groupe Décroissance-Alternatives: Dominique Kambale