Le futur hôpital Riviera Chablais va-t-il soigner ses eaux troubles ?

Conseil intercommunal du SIGE – interpellation

Lorsque Merck Serono a construit sa nouvelle usine et ses bioréacteurs à Corsier une attention toute particulière a été portée au pré traitement de ses eaux usées avant leur acheminement à la STEP de l’Aviron.

En sera-t-il de même dans le cadre du futur hôpital Riviera Chablais ?

On peut en douter ; je crois en effet savoir qu’il n’y aura, vraisemblablement, aucun pré traitement des effluents de l’hôpital. Or ceux-ci sont chargés de résidus d’antibiotiques et de dégradation de médicaments ainsi que de fortes concentrations de micropolluants. Il me semble que tout ce cocktail de résidus devrait être retenu sur place et non envoyés dans une STEP. Le Nouvelliste du 31 mai 2013 affirmait que <<les eaux médicales pourront être traitées à la source pour maîtriser la problématique des micropolluants>>. Ce nouvel hôpital ne devrait-il pas être l’occasion d’innover dans le traitement de ce type d’eaux usées ?

Je souhaite obtenir réponses aux questions suivantes :

  1. La direction du SIGE a-t-elle des contacts avec les responsables de la construction de l’hôpital Riviera Chablais concernant ce dossier ?
  2. Quelle est sa position sur les problèmes évoqués en préambule ?
  3. Est-il envisagé de prétraiter les effluents de ce futur hôpital ? Dans la négative, pour quelles raisons ?
  4. Le futur hôpital ouvrant ses portes déjà dès l’été 2019, la future STEP ne sera donc pas opérationnelle pour traiter les effluents de cet établissement : la STEP actuelle de Roche sera-t-elle alors en mesure de faire face à un tel afflux d’eaux fortement chargées en polluants ?
  5. Le rapport d’impact environnemental de l’époque du projet d’hôpital a-t-il pris en compte les 3 différents scénarios : prétraitement in situ de ces eaux, dans la STEP actuelle de Roche ou dans la future nouvelle STEP ? Quelles ont été les conclusions des experts ?

 

Pendant la phase transitoire …

  1. Quelle sera l’augmentation des effluents totaux (pas que des micro polluants) à traiter provenant du futur hôpital (en % par rapport au total des eaux usées traitées par Jacquetan) ?
  2. Des dispositions seront-elles prises pour traiter cet afflux d’eaux usées ?
  3. Quelle sera l’incidence de cet afflux d’eaux usées sur le by-pass (rejets directs d’eaux usées dans l’Eau Froide) ?
  4. Qui a affirmé qu’un traitement à hauteur de 45% des micro polluants est <<suffisant>>, compte tenu de l’augmentation globale des quantités d’eaux usées ?
  5. Serait-il possible d’obtenir un document relatif à cette affirmation?
  6. Quelle est la position du canton dans cette « affaire » ?
  7. Le canton a-t-il octroyé (au futur hôpital de Rennaz) l’autorisation ad’hoc pour « déversement des eaux résiduaires industrielles dans les égouts publics » ?
  8. Le canton a-t-il octroyé (à l’actuelle STEP de Jacquetan) l’ autorisation officielle (nouvelle autorisation ?)  pour rejeter les eaux traitées dans l’Eau Froide ?
  9. Ces 2 document sont-ils disponibles ?

Je vous remercie de l’attention que vous porterez à cette interpellation et des réponses que vous lui apporterez.

Serge Ansermet