Interpellation sur l’accueil des réfugié·e·s du camp de Moria

Début septembre, plusieurs incendies ont ravagé le camp de Moria sur l’île de Lesbos en Grèce. Ce camp accueille plus de 12’000 personnes, soit près de quatre fois sa capacité d’accueil, dont 2’200 femmes et 4’000 enfants. Avant même ces incendies, le haut-commissariat aux réfugié·e·s de l’ONU dénonçait des « conditions d’existence abjectes » et mettait en garde contre ce qu’il considérait comme une poudrière. Malheureusement, le temps lui a donné raison. Face à ce drame humanitaire qui se joue aux portes de l’Europe, la Grèce a appelé à l’aide. Cet appel a été entendu en Suisse où de nombreux·ses citoyennes et citoyens, ainsi que des responsables politiques, sont convaincu·e·s depuis longtemps que les crises humanitaires nécessitent un engagement plus important pour l’accueil de réfugié·e·s, et estiment que la Suisse peut et doit faire plus. De nombreuses villes se sont dites prêtes à accueillir des mineur·e·s ou des familles. Ce bel élan de solidarité concerne aussi bien des grandes villes (Zürich, Genève, Lausanne) que des villes de taille plus modeste comme Neuchâtel, Moutier ou Delémont. Il transcende d’ailleurs les clivages politiques : à Neuchâtel, c’est une coalition du centre- droit et de la gauche qui a porté le sujet devant le Conseil général qui a soutenu à la quasi-unanimité un texte demandant d’accueillir une cinquantaine de réfugié·e·s. La décision quant au nombre de réfugié·e·s qui pourra être accueilli par la Suisse est de compétence fédérale, mais il peut être précieux, pour notre gouvernement, de savoir que, sur le terrain, des collectivités publiques sont prêtes à s’engager pour l’accueil des victimes de ce drame humanitaire.

Dès lors, nous posons la question suivante à la Municipalité :

  1. La Municipalité est-elle disposée à s’engager face à la situation d’urgence humanitaire qui alieu actuellement en rejoignant l’Appel des Villes Suisses, et à écrire à la Confédération pour lui faire part de sa disponibilité à accueillir des victimes, notamment des familles et des mineur·e·s non-accompagné·e·s, du drame humanitaire que l’incendie de Moria représente ?
  2. La Municipalité compte-elle se proposer pour collaborer avec le Canton et accueillir des réfugié·e·s dans notre ville ?
  3. Et si oui combien et dans quelles structures d’accueil ?

Isabel Jerbia pour le Parti Socialiste Veveysan

Pascal Molliat pour Vevey Libre

Antoine Dormond pour Les Vert·e·s de Vevey

Dominique Kambale

Gilles Perfetta pour Décroissance Alternatives (da.)