Pour rappel, le Hublot, sis la rue du Clos 8, offre un accueil d’urgence pour des personnes sans abri ou se trouvant dans des conditions d’hébergement incompatibles avec leur situation personnelle ou de famille.
Ce sont ainsi 18 places (+ 1 lit d’urgence) qui sont proposées chaque soir (de 19h15 à 8h30 du dimanche au vendredi et le samedi de 20h15 à 9h30), pour un accueil qui est limité dans le temps.
Avec la pandémie, il est rapidement apparu que la structure du Hublot, des chambres collectives de 3 à 6 lits, ne permettait pas d’appliquer les mesures de protection édictées pour éviter la propagation du virus. Le nombre de lits a dû être revu drastiquement à la baisse, passant de 18 à 8 lits, soit une perte de 10 lits.
A noter que des lits ont pu être ouverts à Lausanne pour y pallier, mais de manière temporaire, forçant une population déjà précarisée, à se déplacer.
Avec les règles de distanciation qui vont perdurer encore un certain temps, le Hublot va devoir attendre plusieurs semaines, voire mois, avant de pouvoir accueillir à nouveau une vingtaine de personnes. De plus, les gens hébergés aujourd’hui restent au Hublot faut d’autres alternatives, ce qui ne permet pas d’accueillir de nouvelles situations.
Les questions suivantes posées à la Municipalité:
- Qu’est-il prévu pour accueillir à nouveau cette population de notre région, dans notre région lorsque les lits ouverts temporairement à Lausanne vont fermer (entre fin-mai et mi-juin selon certaines informations) ?
- Quel rôle joue la commune de Vevey pour trouver des solutions et quelles sont ses prérogatives dans le domaine ?
- Quels sont les contacts pris avec Caritas-Vaud et le Canton, mais aussi avec les communes de la région ?
- Est-ce que des solutions se dessinent à court terme pour garantir à nouveau une vingtaine de lits d’urgence dans notre région ?
- Au vu de la situation économique actuelle et de la précarité qui va aller en s’accentuant, est-ce qu’il est prévu d’en profiter pour augmenter l’offre en lits, 20 étant un minimum,
- Si oui, quelles sont ces solutions, du moins les réflexions en cours car urgence il y a ?
Interpellation déposée pour le Groupe socialiste au Conseil communal du 14 mai 2020
Vincent Matthys