Un comité de gauche en faveur du fonds FORTA s’est créé

Plusieurs élus romands de gauche ont annoncé la création d’un comité romand favorable au projet FORTA lors d’une conférence de presse tenue ce matin à Lausanne. Le comité de gauche « Pour les agglomérations et les régions » en faveur du fonds FORTA se compose d’élus communaux, cantonaux et fédéraux de gauche issus de tous les cantons romands.

La création d’un fonds fédéral pour les routes nationales et le trafic d’agglomération est soumise au vote du peuple et des cantons le 12 février 2017. Les aménagements routiers qu’il permettra de réaliser contribuent à la cohésion nationale en assurant notamment la desserte et le raccordement des régions périphériques. Par ailleurs, en pérennisant le soutien aux infrastructures dans les agglomérations (transports publics, mobilité douce, requalifications routières), le fonds contribue à assurer réalisation d’aménagement dans les agglomérations et la diminution du trafic automobile dans les zones urbaines densément peuplées.

Ce comité s’engagera en faveur d’un OUI massif et franc de la Suisse romande le 12 février prochain. Les régions romandes, longtemps désavantagées par les programmes d’investissements fédéraux, ont d’importants besoins, tout comme les agglomérations qui doivent voir leur développement se poursuivre avec les financements fédéraux qu’elles ont connus jusqu’ici.
Didier Berberat, conseiller aux Etats socialiste neuchâtelois a rappelé l’importance d’avoir un réseau des routes nationales complet : « La reprise de nouvelles routes dans le réseau de la Confédération garantit l’équité pour les régions périphériques. Les contournements du Locle et de La Chaux-de-Fonds contribueront aussi à améliorer la sécurité et rendre l’air plus respirable pour les habitants ». Daniel Brélaz, ancien Syndic de Lausanne et conseiller national Verts a rappelé que les moyens réservés aux agglomérations sont aujourd’hui alloués pratiquement en totalité : « Sans nouveau fonds FORTA, nous n’aurons pas de solution pendant au moins quatre ou cinq ans pour le m3 et la mobilité douce, mais aussi pour les plus petites agglomérations qui viennent de déposer leurs premiers dossiers ».

Manuel Tornare, conseiller national socialiste genevois a cité des exemples genevois en rappelant l’enjeu pour les villes et les cantons urbains de développer les infrastructures. « De nombreux membres actuels et anciens d’exécutifs issus des rangs de la gauche soutiennent et soutiendront FORTA, car nous souhaitons exprimer un oui différent, principalement axé sur l’encouragement des transports publics dans les villes et les agglomérations ». Nuria Gorrite, conseillère d’Etat vaudoise PS a expliqué la nécessité de compléter les structures de financement fédérales pour une politique multi-modale : « en soutenant le fonds FORTA, nous honorons aussi l’engagement pris au moment du vote sur le fonds ferroviaire avec les différents acteurs de la politique des transports. Nous avons un crucial besoin de ces investissements fédéraux dans tous les domaines en Suisse romande ».
A l’issue de la conférence de presse de ce matin, un appel a été envoyé à tous les élus communaux, cantonaux et fédéraux de gauche issus des cantons romands pour rejoindre ce comité.