Information confirmée dans les médias ce dimanche 13 juillet, la population a découvert les premiers signes d’austérité demandés par le Conseil d’État à majorité de droite. Si ces montants à économiser dans la santé et évoqués dans la presse venaient à être confirmés, ceux-ci entraîneraient un risque réel de fermeture pour certains hôpitaux régionaux, avec des conséquences graves pour le personnel, la prise en charge des patients et la stabilité du système de santé dans son ensemble. Ces mesures sont les prémices d’un programme d’austérité global qui vise à affaiblir le service public et couper dans les prestations à la population, conséquence d’une politique de droite décomplexée et déconnectée de la réalité. Une ligne rouge a été franchie, le PSV exige que cette politique du pire prenne fin avant qu’il ne soit trop tard.
Cela a été confirmé ce dimanche 13 juillet : le Conseil d’Etat a informé les milieux hospitaliers des potentielles économies qu’ils devraient réaliser pour 2026, pour un total potentiel de plus de 20 millions, dont une large part dans les hôpitaux régionaux. Pour certaines telles que les Pôles santé de la Vallée de Joux et du Pays-d’Enhaut ou encore pour la fondation Rive-Neuve, l’ampleur de ces économies – si elles devaient se confirmer – pourrait mettre en danger l’existence même de ces institutions. Par exemple, pour la Fondation Rive-Neuve, les économies évoquées représenteraient l’équivalent 11 EPT (équivalents plein-temps), soit 20% de son effectif.
“Le Parti socialiste défend un système de santé présent dans toutes les régions du canton, au service de la population. Alors que ce domaine est sous pression, c’est d’investissement et de renforcement dont il devrait être question et non pas d’austérité” explique Thanh-My Tran-Nhu, vice-présidente du PSV
Or, de très nombreux autres domaines vont encore être concernés par de prochaines annonces ou demandes d’économie avec de graves conséquences sur l’emploi, le service public et la lutte contre les inégalités : formation, transports publics, conditions de travail du personnel public et parapublic, plan climat, accueil de la petite enfance, aides aux plus précaires. Il faut s’attendre à ce que ces prochaines semaines et prochains mois, de nombreux objectifs d’austérité soient annoncés par le gouvernement Le pouvoir d’achat de la classe moyenne et l’accès à des prestations de qualité sont directement menacés.
Le PSV tire la sonnette d’alarme. Les coupes auront des conséquences réelles et graves. En octroyant des baisses d’impôt massives, la droite croyait qu’il suffirait de réduire le train de vie de l’État, froidement. Mais derrière ces chiffres, il y a la santé de la population, des emplois, des humains, des hôpitaux, des prestations à la classe moyenne et pour les plus pauvres. La ligne rouge a été franchie.
“Il est temps de se rendre compte de la gravité de la situation. Les cadeaux fiscaux de ces dernières années ont des conséquences concrètes et immédiates. L’urgence, c’est d’avoir un bouclier sur les prestations fondamentales, pas un bouclier fiscal”explique Romain Pilloud, Président du Parti socialiste vaudois. Le PS prend ses responsabilités et invite l’ensemble de la classe politique à réagir :
- Il faut renverser la logique défendue par la droite: ce sont les besoins de la population qui doivent être la boussole budgétaire. Dans ce cadre, le groupe socialiste appelle à renforcer les ressources de l’Etat, notamment en abrogeant le bouclier fiscal qui ne protège que les plus riches.
- Il est aussi nécessaire et urgent de renoncer à l’ensemble des baisses d’impôt sur les revenus votés par le Grand Conseil, ne bénéficiant avant tout qu’aux plus riches d’une part et étant directement responsables de la situation calamiteuse d’aujourd’hui d’autre part ;
- Il est par ailleurs nécessaire de mettre en place des outils plus efficaces au niveau comptables, afin de stabiliser les revenus (notamment les distributions de la BNS) et permettant de mobiliser le capital de l’Etat de Vaud.
- Finalement, il faut revoir le mécanisme de frein à l’endettement, tant dans la constitution que dans la Loi sur l’assainissement financier.
“Le Conseil d’Etat a perdu la raison ! En l’état, je ne vois pas comment le groupe socialiste au Grand Conseil pourrait voter le budget 2026. Nous ne donnerons pas notre aval au démantèlement du service public” informe Sébastien Cala, le président du groupe socialiste au Grand Conseil.