Interpellation : Anticiper les risques – sécurité pour nos habitants !

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Conseillers communaux, Madame la Syndique,
Messieurs les Municipaux,

Ces derniers mois nous ont douloureusement rappelé le danger que peut constituer un tremblement de terre. Malheureusement, ce phénomène naturel n’est pas rare. Dans nos régions, nous pouvons citer août 2016 qui a vu un séisme de magnitude 6.2 frappé l’Italie, ou encore mai 2012 avec une magnitude de 5.8.

Selon le Service Sismologique Suisse1, les dégâts que peuvent provoquer un tremblement de terre ne dépendent pas seulement de la magnitude. Il faut compter notamment sur la profondeur de son foyer (hypocentre) et sur le sous-sol concerné. On définit ainsi le risque sismique comme la conjonction de l’aléa sismique (c’est-à-dire de la probabilité qu’un tremblement de terre survienne), du coût probable des dégâts (sensible notamment à la densité urbaine), de la vulnérabilité sismique des bâtiments ainsi que de la nature du sous-sol2. Les tremblements de terre sont ainsi ressentis plus fortement sur un sol mou (par exemple des sédiments fluviatiles ou des dépôts lacustres) que sur un sous-sol rocheux.

En Suisse, la probabilité de survenue d’un tremblement de terre est classée sur une échelle à 4 niveau. Une partie du Valais atteint ce 4e niveau (appelé 3b) et Bâle atteint le niveau 3a. Dans notre région, le Chablais atteint lui aussi ce niveau 3a et ce jusqu’à Villeneuve ! La ville de Vevey elle- même est classée en zone 2 alors que le reste du canton atteint le niveau 13.

Nous vivons ainsi dans une zone où la probabilité de survenue d’un tremblement de terre, à Vevey ou à proximité immédiate, n’est pas négligeable. De plus, la densité urbaine est forte et les sous-sols sont complexes. Pourtant, nous savons que certains de nos bâtiments nécessaires aux tâches communales, tels que les bâtiments de l’administration et des écoles, sont vieillissants ; et c’est peu dire !

C’est pourquoi, nous posons les questions suivantes à la Municipalité :

  • Quels sont les bâtiments administratifs, y compris les écoles, non conformes aux normes antisismiques actuelles ?
  • Pour ces derniers, est-il prévu une mise aux normes antisismiques et dans quel délai ?
  • Si ce n’est pas le cas, quels en sont les motifs ?
  • La Municipalité a-t-elle mis en place des mesures élémentaires permettant de faire face à un événement majeur telles que :
  • La sécurisation des données absolument nécessaire à la marche de l’administration dans des lieux protégés (p. ex. ceux de l’office de la population) ;
  • Une revue des bâtiments sûrs pouvant assurer la continuité des services essentiels de l’administration lors de situation de désastre ;
  • Une planification anticipée des premières mesures à prendre (plan catastrophe), telles que l’organisation de l’approvisionnement de la population en biens économiques essentiels (bon repas, lieux de distributions possibles, etc.) ;
  • Une revue des corps et associations locales pouvant renforcer l’administration communale et les services de secours : associations d’entraide suffisamment organisée, organisme de soins et premiers secours, etc. ;
  • Une information sur ces mesures au personnel communal ;
  • Ou d’autres mesures jugées utiles.

Nous demandons une réponse écrite.

Au nom du groupe socialiste,

Cédric Bussy